Une fois rentrés au camping car on a pris quelques temps pour se poser puis nous avons redescendu la vallée jusqu’au village de Barcena Mayor qu’on a traversé en serrant les fesses car ses rues pavées sont extrêmement étroites mais c’était pour atteindre notre deuxième paradis du week end. En effet, on est arrivés sur une grande esplanade avec de nombreuses tables de pique nique, des barbecues, une aire de jeu et surtout, des « piscines » naturelles creusées par le torrent et reliées par des petits toboggans de roche… Quand on est arrivés en fin d’après-midi il y avait énormément de monde mais la place s’est progressivement vidée pour nous laisser seuls au monde au milieu de falaises magnifiques avant d’être rejoins, à la nuit tombée, par des chevaux en liberté (mais pas sauvages puisque l’un d’entre eux  avait une cloche autour du cou). Lundi matin nous avons longuement profité du torrent en se baignant et en observant notre nouvelle copine, Paulette l’écrevisse qui a, par 2 fois, remonté péniblement le courant sur le bord du torrent pour finalement se lâcher et se laisser emporter, comme si elle aussi jouait au toboggan..

Après déjeuner, on est allés se balader dans Barcena Mayor, joli petit village entièrement fait de chalets de pierres et départ de nombreuses randonnées dans le parc Naturel de Saja Besaya. 
On est ensuite repartis vers notre nouveau bivouac, en direction de Gijon.

Le lendemain on s’est levés un peu tard et on a commencé par faire des courses et aller dans un magasin pour camping car pour trouver des adaptateurs à nos bouteilles de gaz, pour l’instant on n’a trouvé que celui pour la bouteille classique, il faudra comme prévu qu’on demande en station pour celle au GPL.
L’après-midi on s’est baladés à Gijon, on est allés voir la mer depuis le bizarre monument qui surplombe la ville « El Elogio del Horizonte » (l’éloge de l’horizon),

puis on est redescendus en passant par la belle Iglesia de San Pedro et par la plage de San Lorenzo où on a trempé les pieds dans une mer limpide en regrettant un peu de ne pas avoir nos maillots sur nous…. Après un petit « chocolate con churros » (mais qu’est ce que c’est bon ce chocolat noir et épais, ça va être dur de revenir aux chocolats chauds de chez nous ), on est revenus vers Jules pour aller vers notre camping de la semaine puisque ce matin il y avait école !

Le camping est planté sur une falaise avec une vue incroyable mais on a été un peu déçus parce que, pour avoir le wifi on n’a pas pu avoir un emplacement avec vue ce qui était quand même le principal attrait de l’endroit… en effet, ici on est un peu les uns sur les autres et les équipements sont plutôt moins bien que ce à quoi on a été habitués et surtout, il n’y a pas d’aire de jeu pour les recrées de Jo… finalement après la première journée de classe qui a fini très tôt pour les 2 filles, on s’y est fait, d’autant plus que c’est très calme dans la journée ce qui est cool pour travailler ! Ce n’était pas le cas hier soir car il doit y avoir une sorte de fête traditionnelle aujourd’hui, (la plupart des magasins sont fermés et j’ai pu assister à un petit concert en allant faire des courses en ville, où j’ai vu de nombreux enfants dans la même tenue probablement traditionnelle) qui a commencé par un mega feu d’artifice hier soir… ça a commencé vers 23h30 et c’était vraiment beau (on l’a vu depuis le lanterneau qui est au dessus de notre lit ) mais il était vraiment proche et très intense (on aurait dit une suite de bouquets finaux) ce qui faisait un boucan d’enfer, pas top pour les filles qui essayaient de dormir .
Pour la fin d’après-midi Chris et les filles sont allés en vélo jusqu’à la plage toute proche pour en profiter un peu parce que demain il risque de ne pas faire beau… J’allais les rejoindre mais il s’est déjà mis à pleuvoir, tant pis, j’ai fini l’article à la place !

Jo aussi a pris le rythme et les journées se passent très bien malgré l’animation extérieure. Il faut dire que les récréations ont souvent lieu à l’aire de jeu du camping et, après les cours, c’est baignade pour Jo ou chat avec les copains pour Léo qui n’aime pas trop aller à l’eau. 

Le deuxième jour, Chris et les filles se sont fait une super balade en kayak (Joséphine s’est entraînée à manier la pagaye avant de monter, puis à la mise en place des gilets de sauvetage avec sifflet intégré)

pour traverser le bras de mer (entouré de montagnes des deux côtés avec, au bout, la ville de Laredon) qui longe le camping, environ 4km aller-retour quand même ! L’aller s’est bien passé sur une mer d’huile mais le retour était un peu plus agité avec de petites vagues qui secouaient le kayak. 

Tous les petits marins s’en sont bien sortis, hormis une cloque à la main à force de pagayer pour Chris. J’ai quand même été un peu inquiète parce que le ciel avait commencé à se couvrir et que je n’avais pas très chaud en les attendant sur la plage, j’avais peur qu’ils prennent la pluie… ils sont finalement revenus ravis au bout d’une bonne heure, seule Joséphine était frigorifiée parce qu’elle n’a pas beaucoup ramé et qu’elle était en maillot de bain mais il a suffit d’une bonne douche chaude pour que ça aille mieux. Elle a aussi un peu eu le mal de mer mais c’est vite passé en retrouvant la terre ferme ! 

Le troisième jour, tout le monde a fini assez tôt son programme alors Chris a emmené Jo faire une longue balade à vélo et en revenant, il était encore temps pour une bonne baignade, pas trop dur l’école !

Ce matin, on s’est levés très tranquillement pour lever le camp puis on s’est dirigés vers le Parque Natural de Saja Besaya, 2h de route de paysages de montagne, on en a encore pris plein les yeux !En chemin, on a voulu faire le plein de GPL mais on s’est aperçus qu’il manquait une pièce à notre adaptateur ou qu’on n’avait pas le bon… après consultation de forums, il semble que si on demande gentiment, les stations nous en prêtent, on va tester 

On s’est ensuite arrêtés à Los Tojos, sur un spot où la vue est tout simplement splendide. On a visité le tout petit village puis on a profité du reste de l’après-midi à l’aire de jeux près de l’église, pendant que les filles s’amusaient, on cherchait un itinéraire de randonnée pour le lendemain. Ce soir, on est allés au resto dans le village, la vue depuis la terrasse était juste dingue ! 

Demain on fera donc notre première rando (très cool pour commencer, on n’est pas des sportifs), on vous racontera 

Marie et Chris 

En sortant du musée, on a décidé de prendre le funiculaire qui mène au mont Artxanda d’où la vue sur Bilbao est splendide ! On avait naïvement pensé que ça nous rapprocherait de notre place de parking très en hauteur par rapport au musée (Bilbao est à moitié construite sur la colline et les rues sont parfois en pente très raides !) mais au contraire, ça nous a bien rallongé puisqu’il a fallut un peu plus de 40 minutes de marche pour rejoindre Jules . L’avantage c’est que la balade était jolie et qu’au moins, ça descendait !

Pour le soir, on a rejoint une aire de pique nique en pourtour de la ville trouvée sur Park4night qui s’est avérée très moyenne puisqu’en fait on était garés dans la rue et que les tables de pique nique était très éloignées, en tout cas trop pour qu’on s’en serve… il y avait quand même des jeux dont ont pu profiter les filles et on s’est pris un petit apéro sur un banc pendant qu’elles se défoulaient un peu.

Le lendemain on est retourné à Bilbao pour visiter la vieille ville, autrement appelée le quartier de Las Siete calles. Cette fois encore nous y avons trouvé des airs d’Italie avec de hautes maisons colorées et de jolies rues étroites… Léo et Jo ont été un peu déçues parce qu’elles se faisaient une joie de faire une « journée shopping » mais il se trouve que le 6 septembre, au pays basque espagnol, est un jour férié. Heureusement, il reste toujours les boutiques de souvenirs pour être ouvertes et elles ont survécu

Pendant la balade nous avons vu la Fontaine du chien (Fuente del perro) qui servait autrefois d’abreuvoir pour les animaux et qui s’appelle comme ça pour ses robinets en tête de lion que les gens confondaient avec des chiens, la cathédrale de Santiago et le très beau théâtre Arriaga. 

Comme on était encore garés dans les hauteurs, on a ensuite gravi les très nombreuses marches qui nous ramenaient à Jules avant de se diriger vers notre nouvelle maison des prochains jours, le camping de Laredo, au bord de la mer (pour la petite blague le premier soir on s’est planté de camping et on s’est installé dans celui situé à 900m de celui qu’on avait repéré, très bien aussi mais pas situé juste sur la plage, on a dû déménager ce midi entre 2 sessions de classe )

On restera là au moins jusqu’à samedi car aujourd’hui et jusqu’à vendredi, il y a école. C’est parfois difficile pour Joséphine de se concentrer avec l’animation du camping et Léonie panique facilement quand il y a un bug technique mais il faut que tout le monde prenne le rythme, je suis sure que ça va très bien se passer !

Un fait notable depuis qu’on est en Espagne, il y a de nombreuses fontaines d’eau potable et on trouve des poubelles de tri littéralement tous les 300m, c’est top !

Les rues étroites avec de belles maisons colorées nous ont fait un peu penser à l’Italie, Joséphine a même dit que c’était comme Venise mais sans eau . Nous sommes passés par l’immense Piazza del Castillo puis, juste avant de visiter la majestueuse cathédrale Santa Maria de Pamplona qui a de très très beaux vitraux, Léo a tenu à rentrer dans un « Metalshop » qui ouvrait juste, et elle a craqué pour une jupe écossaise un peu punk jaune et noire, je crois qu’elle ne va plus l’enlever !

Ensuite nos pérégrinations nous ont mené au bord des anciennes fortifications qui surplombent la ville et de beaux jardins tous verts, c’était superbe !

Le soir, nous sommes sortis de la ville pour trouver un petit coin de nature pour la nuit et nous nous sommes installés près du village de Zolina, où nous avons croisé beaucoup de promeneurs à vélo qui rejoignaient le lac tout proche. Du coup, après une nuit calme on s’est préparé un petit pique-nique et on a enfourché nos vélos pour faire 300m avant de déchanter très vite… le chemin très en côte et extrêmement caillouteux était assez impraticable avec nos vélos de ville et c’est à ce moment là qu’on a réalisé qu’on ne croisait que des VTT… 

on a quand même péniblement rejoint le lac (qui était vraiment très près) à moitié en marchant à côté des vélos pour constater que l’accès immédiat était interdit et que le chemin ne s’arrangeait pas du tout… on a donc fait demi tour pour rejoindre la petite route et faire le tour du village de Zolina, ce qui nous à valu une bonne suée car la côte était très raide (et je l’ai faite sans l’assistance électrique ). Comme le seul choix pour allonger la balade était de monter sur la grande route, on a fini par pique-niquer sur les tables située à environ 30m de Jules mais si on vous dit rien ça ne se voit pas !.

L’après-midi on est retourné à Pampelune où on a visité l’impressionnante citadelle pentagonale (la Ciudela de Pamplona) qui héberge aujourd’hui un très beau parc et des expositions culturelles situées dans les anciens bâtiments : la salle d’armes, la poudrière ou encore la fournaise, malheureusement celles ci étaient fermées le dimanche après-midi. 

Après on est allés goûter sur une jolie terrasse ombragée avant de traverser Les « Jardines de La Taconera », très beaux jardins à la française où on a vu des cygnes, des canards et des poules. Il paraît qu’il y a aussi des cerfs mais ils nous ont échappés !

Le soir nous avons roulé 25 min en direction de Bilbao et nous nous sommes installés près de la petite chapelle Santiago Itxasperri (on voit bien qu’on est dans le pays basque). L’endroit était très chouette avec une aire de jeu, des tables et des toilettes. Nous l’avons partagé pour la soirée avec une famille qui fêtait l’anniversaire d’un petit garçon pendant que nous apprenions au filles le jeu du Golf, un jeu de cartes auquel nous avons joué tout l’été avec presque tous les copains que nous avons croisés (c’est Lili et Etienne dit « Les Zanzibariens » qui nous l’ont appris). La nuit nous avons profité du concert de clochettes que nous a offert le troupeau de biquettes du champ d’à côté, on peut dire que ça se couche tard ces animaux là !

Après 2 jours à Jaca, on se dirige vers Pampelune…

Jeudi nous nous sommes installés au camping Victoria à Pampelune, petit camping ombragé en bord de route, simple mais sympa, juste ce qu’il nous fallait !

Le premier soir, pour fêter notre arrivée on est allés au resto un peu bouboui du camping et Léo s’est bien moquée de moi… voila ce qu’elle raconte à la famille :

« Tout à l’heure, nous sommes allés au restaurant
Et maman a cru qu’elle savait parler et comprendre l’espagnol,elle a donc commander des boissons
Résultat, Joséphine a fini avec une bière au Fanta »

Après une première nuit reposante, debout 8h pour la première vraie journée d’école.

Je me suis chargée de faire la classe à Joséphine pendant que Christophe téléchargeait tous les cours de 4ème (heureusement le serveur allait mieux) pour Léo, qui elle faisait le compte de tous ses cours pour voir comment s’organiser pour faire tenir sa semaine sur 3 jours. En effet, au lieu de faire l’école tous les matins, on s’est dit qu’on allait tester la semaine de 3 jours pour plus de souplesse sur le voyage. 

Le bilan est très positif puisque la journée de Jo s’est très bien passée avec son père pour faire la classe l’après-midi, et Léo qui s’est débrouillée en totale autonomie dès l’après-midi en parvenant à intégrer l’équivalent de 8 cours, malgré les tâtonnements et tests de niveau du début !

Du coup à 17h on était totalement libres pour aller en vélo jusqu’au centre de Jaca où on s’est fait un petit goûter « churros con chocolate » délicieux, avant de se balader autour de la citadelle fortifiée qui héberge un troupeau de Cerfs dans ses douves asséchées, puis de visiter la cathédrale médiévale. Entre temps on a pris RDV avec nos potes (mais néanmoins voisins) Clarisse et Éric et on est rentrés rapidement parce qu’on n’avait pas réalisé qu’il était déjà passé 19h, on est déjà à l’horaire espagnol !

Il fallait d’autant plus se dépêcher qu’on avait un petit traitement anti poux à faire à Joséphine et du coup au reste de la famille puisque, même loin, on n’a pas échappé aux poux de la rentrée !

Joséphine la warrior a décidé de dormir seule dans sa tente (je pense que j’étais plus inquiète qu’elle) et ce matin on s’est levés très tranquillement pour lever le camp après un petit brunch au soleil. 

La route entre Jaca et Pampelune est magnifique mais pas toujours goudronnée, Jules a dû serrer les fesses pour passer partout !