De Naples à Matera, en passant par l’aventure en forêt !

Lundi, après un bon petit dej et un déjeuner presque au soleil, les copains nous on quittés pour aller prendre le ferry pour la Grèce. Nous, on est restés encore 2 jours sur notre joli spot pour faire l’école, et j’en ai aussi profité pour couper les cheveux de Joséphine qui n’en pouvait plus des séances de démêlage. Comme il fallait qu’on fasse nos vidange et notre plein d’eau, on a ensuite commencé à se diriger doucement vers Naples en faisant des étapes pour ne pas avoir trop de route à faire d’un coup. En se rapprochant de la ville, les spots étaient beaucoup moins charmants mais ils étaient fonctionnels et il faut bien gérer les courses et les lessives !😜

Jeudi, on est allés visiter Herculanum qui se trouve en banlieue de Naples, et le moins qu’on puisse dire c’est que ça se mérite ! En effet, la route pour y aller était super galère, que des petites rues souvent dans un état lamentable, avec une circulation hyper dense et la conduite plus que sportive des italiens… plus d’1h30. pour faire 41km, un enfer !! En arrivant enfin, on s’est garés juste devant un resto japonais et on n’a pas résisté à l’envie des filles qui adorent ça mais on n’a pas non plus regretté ! Un menu « all you can eat » avec d’excellents sushis, sashimis et autres tartares très frais qu’on commandait au fur et à mesure sur une tablette tactile, comme au Japon, on s’est gavés et on s’est régalés 😆!

Ensuite on est donc allés visiter Herculanum, une cité antique qui, comme Pompéi, a été détruite et ensevelie en 79 par l’éruption du Vésuve. Moins connue que Pompéi, Herculanum est en fait beaucoup mieux conservée et est plus « à taille humaine », ce qui facilite la visite. C’est en effet impressionnant de voir les rues pavées, les peintures, les mosaïques ou encores les atriums des villas dans un superbe état de conservation et il n’est pas si difficile d’imaginer comment était la vie quotidienne de l’époque… surtout quand on laissait traîner une oreille en croisant les groupes qui avaient un guide francophone 😜. Pour être tout à fait honnête, moi je me lasse vite de ce genre de site et, après quelques villas, j’en avais déjà assez mais les filles elles ont bien aimé. Surtout Joséphine qui a élu domicile dans l’une des maisons et qui imaginait déjà l’aménagement des différentes pièces😁. Du coup, on a passé un très bon moment qui nous a fait oublier le trajet du matin ! 

En repartant, la route pour aller à Naples était plutôt moins pourrie, même si très embouteillée, et on a rejoint notre aire pour la nuit sans trop d’encombres. C’était un parking sans intérêt et assez cher mais on pouvait y faire nos vidanges et surtout, il était surveillé ce qu’on nous a fortement recommandé à Naples 😉. L’avantage aussi, c’est que le lendemain matin on était à seulement 35 minutes à pieds du centre historique, et comme on était sur les hauteurs, le trajet pour descendre offrait une superbe vue sur la ville et sur la baie de Naples 🤩. On a rapidement été dans l’ambiance avec des rues très colorées, du linge qui pendait aux fenêtres et partout, des banderoles bleues et blanches aux couleurs de club de foot de Naples. On a adoré se balader dans les rues qui fourmillaient de monde et d’animation, pleines de bars, de restos, d’échoppes à souvenirs, ou de vendeurs de nourriture à emporter qui avaient toutes l’air plus délicieuses les unes que les autres ! Dans un coin de rue, on a même assisté à un petit concert donné par un Italien depuis son balcon 😆. On a aussi fait un tour à la Galleria Umberto I, une superbe galerie commerciale qui se visite pour ses immenses verrières, et on est passé par le port où on a aperçu le Castel Nuevo. C’est une forteresse qui domine le port et dont un très bel arc de triomphes marque l’entrée mais malheureusement, il y avait des travaux devant ce qui en gâchait un peu l’aspect impressionnant. Pour finir la journée, on est retournés vers le quartier historique pour profiter encore un peu de l’ambiance avant de prendre un bus pour remonter retrouver Jules.

Samedi, après une bonne grasse mat, on est repartis tranquille en direction de la région des Pouilles, à l’est de l’Italie. Sur la route, on s’est trouvé un bel endroit avec une vue magnifique pour pique-niquer au soleil, puis on est repartis toujours aussi tranquillou vers notre spot pour la nuit.

On était contents d’avoir repéré un endroit « pleine nature » parce que ça faisait quelques nuits qu’on était plutôt sur des parkings, mais c’était sans compter les loupés de Google Map… 🤬 En effet, à environ 1km de l’arrivée supposée (mais en fait il ne nous amenait pas du tout au bon endroit), on s’est engagés dans un chemin forestier qui, rapidement, s’est mis à descendre assez raide avec de très grosses ornières sur les côtés. On n’a pas réagi assez vite et on était déjà trop loin quand on a réalisé que, même si on trouvait un endroit pour faire demi-tour, il nous serait impossible de remonter un chemin dans un tel état ! 😱 Du coup, dès qu’on a pu, on a garé Jules sur le côté et on a laissé les filles le temps d’aller repérer la suite du chemin à pied, dans l’espoir de trouver une sortie possible sans rebrousser chemin. Après une dizaine de minutes on a trouvé une voie qui était un peu en meilleur état et qui semblait rejoindre la vraie route. On est donc remontés au camping-car et on s’est engagés en serrant les fesses et en essayant d’ignorer les crissements des branches qui frottaient notre Jules des 2 cotés… 😫 Enfin, on est arrivés sur le fameux chemin et, au bout de 50m, une énorme ornière pleine d’eau nous a arrêtés net ! On est donc repartis en marche arrière et, heureusement, on venait de passer une sorte d’intersection pratiquement à plat où on a décidé de passer la nuit parce qu’il commençait à faire sombre. Une fois posés, Chris est parti avec une lampe de poche pour explorer les environs mais, au bout de 3/4 d’heure il revenu avec le verdict, il n’y avait pas d’autre issue que le chemin avec le trou d’eau ! 😱 La seule bonne nouvelle c’est que 300 mètres plus loin, la route était effectivement là ! Dimanche matin, on s’est donc levés au milieu de la forêt et on ne peut pas dire que c’était désagréable puisqu’on a petit déjeuné au soleil avant de se mettre au boulot, on l’avait eu notre spot nature !😜 Chris s’était levé le premier parce que ce genre de situation l’angoisse toujours un peu, et il est allé voir de plus près notre problème à la lumière du jour. Le trou était un peu moins impressionnant que la veille mais c’était quand même une marre de boue et on ne pouvait pas passer comme ça ! Joséphine et lui ont alors commencé par écoper un maximum, pendant que Léo et moi allions chercher des grosses pierres dans les bois. Finalement, les pierres ne semblaient pas être la meilleure solution parce que ça ne faisait pas un terrain régulier et qu’on avait peur d’abimer le bas de caisse… du coup, après avoir enlevé suffisamment de boue pour arriver sur un sol plus dur, on a rempli avec des tas de brindilles et de branches qu’on a recouvert avec les vieux bouts de moquette qu’on avait emmené en cas d’enlisement. Chris s’est mis au volant et a mis les roues bien en face, puis il s’est lancé d’un coup et est passé sans encombre… juste à côté de notre pont de moquette !🤣🤣 on aurait pu se dire qu’on avait fait tout ça pour rien mais ça n’aurait sans doute pas été la même si on avait pas retiré toutes cette gadoue dans laquelle on a plusieurs fois perdu nos chaussures ! Et puis l’essentiel c’est qu’on était sortis et en plus, ça nous a fait une chouette activité dans les bois 😆!

Il ne nous restait plus qu’à finir la semaine en beauté en allant visiter Matera, petite ville troglodyte et l’une des 3 villes au monde (avec Petra en Jordanie) les plus anciennement habitées en continu, puisqu’elle l’est depuis le Paléolithique ! Une fois de plus, on en a pris plein la vue avec cette cité ancrée dans la roche dont les sassi (maisons troglodytes) sont construites à l’intérieur d’un grand amphithéâtre naturel. Tous les 100m, il y avait un nouveau belvédère plus beau que le précédent, d’où la vue sur la ville et la colline d’en face séparées par des gorges était magnifique ! On a aussi aimé sa belle cathédrale en pierres blanches et ses églises rupestres elles aussi intégrées à la roche mais, toutes les visites étant payantes, on a dû faire des choix. On a donc a visité le Materasum Ipogeo, décrit comme une « véritable ville sous la ville à 12m de profondeur »… En fait on a étés un peu déçus parce que la visite est très rapide et, à part des galeries et des voutes il n’y a pas grand chose et on ne peut vraiment pas parler de « ville ». Heureusement qu’il y avait un audio guide pour nous expliquer ce qu’on voyait, ou plutôt ce qu’on ne voyait pas 😆.